« Toute langue appartient à un lieu spécifique. Elle peut migrer, elle peut s’étendre. Mais en général elle est liée à un territoire géographique, un pays. » Chaque langue, Jhumpa Lahiri vous dit, est un espace. Ainsi, dans chaque langue, on peut se placer et se déplacer, à l’intérieur d’une langue même ou en entrant dans une… Lees verder un territoire yiddish
Tag: language
learning from israel
It still works: yelling ‘Antisemitism!’ as soon as the Israeli apartheid regime is being criticized. It works in Germany, it works in France, and most of all it works in the United States. One of the recent cases involves the City Council of Seattle. They voted down 5-4 a bill that would have prohibited the… Lees verder learning from israel
antisémitisme
“sauver le climat”
(…) Tout le monde veut « sauver le climat ». Mais le climat n’est pas une chose à sauver. Le climat, c’est ce que c’est, c’est-à-dire l’ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère en un lieu donné et pendant une période relativement longue (trente ans). Ce climat peut être globalement froid ou chaud, humide ou sec, quitte instable ; le climat est la description d’une situation. Ceux qui prétendent vouloir sauver le climat, prononcent des mots vides, sans précision de responsabilités, objectifs, stratégies ou moyens. Ce que l’on pourrait essayer de sauver, c’est l’ensemble des victimes du climat. On pourrait venir au secours de tous les éléments qui en un lieu donné sont en danger à cause d’un changement climatique. Si nécessaire, on peut appeler ces éléments des « victimes climatiques » ; il s’agira alors aussi bien d’êtres humains, que d’animaux, de mers, de forêts ou d’îles. Si tu précises qui tu veux « sauver », tu précises à la fois où se situent les responsabilités pour la situation, ce qui s’est passé exactement, ce qu’il faut faire pour remédier la situation, et qui doit assumer cette responsabilité. Pour « sauver le climat », pratiquement tout le monde sera d’accord : écoliers et leurs parents, EDF Luminus et Unilever, tous les gouvernements imaginables et les propriétaires qui mettent à disposition leurs terrains pour y faire installer des zoning éoliens. Mais si tu précises qui tu veux sauver, et de quoi, des noms ressurgiront, et des responsabilités, et des agissements d’exploitation et de destruction. Alors aussi bien les entreprises, que les consommateurs, les citoyens et les gouvernements devront se regarder dans la glace – et en porter les conséquences. Alors surgit le terme « transition juste », une approche socialement équitable dans laquelle la préoccupation environnementale (une transition vers une économie neutre pour le climat) va de pair avec de meilleures conditions de vie, en premier lieu pour les catégories sociales les plus fragiles. Ou, comme les média l’expriment d’un ton quelque peu dramatique : concilier fin du mois et fin du monde . (…) Le 31 mars 2019 je publiai sur ce site un long essai en néerlandais, « Het klimaat redden ». Ce texte date donc d’avant l’ère corona, mais en le retrouvant, je constatai qu’il est toujours d’actualité. Alors voici la version intégrale en français : « Sauver le climat ».
yiddish
double entendre
I was just thinking about using this picture as an illustration for pijpen. But then I realised the image itself was already too equivocal to accompany a text about ambiguities in language. Not only is there the misspelling ‘dentention’, but most of all there is this marvellous ambiguity about closing prisons, jails and detention centres as an effort to prevent the spread of Covid-19. Well … I guess the intentions were good.