éolienne citoyenne

Il est triste de devoir constater qu’ à un moment où des citoyens s’engagent avec leurs ultimes moyens pour sauvegarder leur environnement, des organisations soi-disant citoyennes et écologiques les encerclent déjà comme des vautours, afin de pouvoir attaquer du moment que leur résistance ait échoué.

Prenons par exemple la coopérative Courant d’Air (SCRL FS avec siège social à Butgenbach/Elsenborn). Le ministre wallon de l’environnement et de l’aménagement du territoire, Di Antonio, voudrait que des organisations citoyennes soient impliquées dans la gestion de centrales éoliennes. Ah oui, évidemment; vu que dans le monde entier des riverains s’opposent à la destruction de leur environnement, il faut trouver des complices à première vue fiables qui veulent donner l’illusion que la population approuve et même profite de ces projets industriels. C’est le rôle que joue Courant d’Air dans huit projets éoliens en Wallonie. Et cette société à finalité sociale n’a pas de scrupules dans ce jeu. Regardons un peu son Rapport d’activités 2016.

En mars 2016 Courant d’Air a signé une convention avec Electrabel pour les droits de construction et d’exploitation d’une des six éoliennes prévues à Trois-Ponts. Pourtant, il était déjà clair en ce moment qu’une centrale éolienne à l’endroit prévu, en zone forestière, serait en infraction du Cadre de référence 2013. Ce Cadre de référence est le document du gouvernement wallon qui contient « des orientations propres à encadrer l’implantation des éoliennes d’une puissance supérieure à 100 kW* en Wallonie ». Or, ce texte stipule que des éoliennes ne peuvent être implantées en zone forestière qu’à condition qu’elles soient établies « en continuité d’un parc existant ou d’un projet de parc situé en dehors de la zone forestière ». Ceci ne serait clairement pas le cas à Trois-Ponts. En fait, Electrabel a admis que l’on devrait attendre un précédent ailleurs (c.à.d. à Lierneux), où le Conseil d’Etat devrait d’abord accepter cette dérogation du Cadre de référence, pour pouvoir persister à Trois-Ponts. Une dérogation du Cadre de référence à Lierneux signifierait donc un précédent qui mettrait une fin à la protection des forêts contre l’implantation de centrales éoliennes. Adieu forêts ardennaises.

Tout cela pourtant ne gêne pas Courant d’Air. Non seulement la coopérative « assume 1/6 des coûts de développement et prend ainsi sur elle le risque du développement », elle s’engage également « à faire le travail de communication nécessaire pour rallier les citoyens et les administrations au projet ». Beau travail de mercenaire au profit d’Electrabel.

Courant d’Air a essayé de répéter ce truc avec EDF Luminus et la commune de Lierneux pour le projet éolien à Lambiester. Selon le compromis convenu avec Luminus, Courant d’Air « recevrait entre 1 et 1,5 éoliennes », variant selon un accord encore à conclure avec la commune. Là, quelque chose a cloché (en 2016) ; le collège de Lierneux ne voudrait pas s’impliquer dans plus d’une seule éolienne. Néanmoins, « Comme mentionné dans l’introduction, le projet se trouve au Conseil de l’Etat (sic). Courant d’Air essayera à nouveau au moment opportun de rallier la commune à sa proposition ».

Ce qui ne cesse de surprendre dans tout cela est l’acharnement avec lequel compagnies énergétiques, administrations régionales et locales, et sociétés coopératives continuent à essayer de faire avaler à une partie de la population des initiatives industrielles et polluantes qui constituent une menace pure et simple pour leur environnement et leur bien-être général.

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