L’utilisation du yiddish comme langue quotidienne a une conséquence inattendue pour l’emploi du terme « antisémitisme ».
Cela fait longtemps déjà que des savants juifs discutent de la pertinence d’antisémitisme comme notion pour désigner la haine des juifs. Plusieurs historiens (Deborah Lipstadt, Shlomo Sand, …) font valoir qu’au fond le terme a été lancé en 1879 par le nationaliste allemand Wilhelm Marr dans son pamphlet Der Weg zum Siege des Germanenthums über das Judenthum. Marr affirma que les juifs étaient une race sémite, qui s’était dirigée vers l’Europe pendant le premier siècle, et qui depuis lors n’avait pas cessé de tenter à maîtriser le continent entier.
Des historiens comme Sand et Lipstadt par contre affirment qu’il n’existe pas de telle chose qu’une race sémite, mais seulement des langues sémites. L’hébreu est une telle langue sémite, tout comme l’arabe ou l’araméen (toujours parlé en Syrie) ou l’amharique (en Éthiopie). De toute façon les juifs européens ne parlaient pas de langue sémite, dit Shlomo Sand ; il n’y avait que leurs prières qui se passaient dans l’une d’elles, l’hébreu. Dans la vie de tous les jours, outre la langue locale ils et elles parlaient le ladino (autour de la Méditerranée) ou le yiddish (comme en Belgique). « Moi, je suis donc sémite », écrit-il, « car je parle et je lis l’hébreu ; mes parents n’étaient pas sémites, car ils ne parlaient que le yiddish. » On ne pouvait donc pas appeler « antisémitisme » l’hostilité envers ses parents.
De toute façon, le terme antisémitisme est controversé depuis bien des années. L’historien Yehuda Bauer écrivit en 1994 : « Le concept d’antisémitisme n’est qu’une construction absurde, comme il n’y a pas de telle chose que le sémitisme auquel le terme pourrait s’opposer. » En effet, en utilisant une terminologie d’(anti)sémitisme, on légitime une classification essentialiste, pseudoscientifique et raciale, qui au fond dissimule de quoi il s’agit profondément. Et même le terme judéophobie (peur des juifs) que Shlomo Sand suggère comme alternative, est selon moi à côté de la question.
Dis juste de quoi il s’agit : la haine des juifs. Il est dommage alors qu’autant que je sache, il n’y ait que le néerlandais ou l’allemand à avoir un seul mot fort et clair pour désigner cette attitude : jodenhaat ou Judenhass. En d’autres langues on devra se contenter de termes composés tels que « haine des juifs ».
[…] Jewish Voice for Peace, an anti-Zionist group that has campaigned against the police exchanges, supported the legislation. The local Jewish federation as well as the Anti-Defamation League, which runs police delegations to Israel, opposed it. As happens so often in similar cases, the Zionist supporters succeeded in turning the debate in the City Council to the question whether the proposal was antisemitic or not – and you all know: there’s no stronger discursive weapon in North America or Western Europe than the accusation of antisemitism. […]
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[…] accuse loudly the entire organization of documenta15 with the equally stupid allegation of anti-Semitism. That the preliminary build-up of the campaign had been efficient and that there was more to it […]
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[…] hele organisatie van documenta15 meteen luidkeels te beschuldigen van het al even dommige verwijt antisemitisme. Dat de voorafgaande opbouw van de hetze had gewerkt en dat er meer aan de hand was dan dat ene […]
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